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Sécheresse Les risques aggravés par les déficits de janvier

Les déficits de pluie de nouveau enregistrés en janvier sur la majeure partie de la France confirment les perspectives d'une troisième année de sécheresse consécutive, indiquent les experts à la veille de la réunion du comité sécheresse, mercredi à Paris.

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"Après un automne sec, le mois de janvier a été globalement très déficitaire sur l'ensemble de la France sauf sur l'extrême sud, où la pluie et la neige sont tombées en abondance les derniers jours du mois", constate Michel Schneider, responsable des analyses du climat à Météo France. "Ailleurs, le déficit est généralisé. On se retrouve dans une situation analogue à celle de l'an dernier et même plus préoccupante", souligne-t-il. Les conséquences pèsent déjà sur les nappes phréatiques qui se rechargent habituellement de septembre à novembre. "La recharge des nappes, en fin d'automne et début d'hiver, a été pour l'instant extrêmement faible, sinon nulle, en beaucoup d'endroits et la situation, qui fait suite à une année particulièrement sèche, a empiré", indiquait également mardi Yves Noël, hydrogéologue du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les situations les plus préoccupantes, détaille-t-il, se trouvent dans le Bassin parisien où la nappe de la Craie qui arrose l'ensemble de la région a fortement baissé, dans le sud et l'ouest de la région Centre, le nord-Poitou, Champagne-Ardennes et le nord de Rhône-Alpes. "Il faudrait qu'il pleuve énormément dès maintenant jusqu'au début du mois de mai pour espérer pallier en partie ce déficit. Après, c'est trop tard car la végétation absorbe toute l'eau", explique M. Noël. Le comité sécheresse, sous l'égide des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture, se réunit mercredi après-midi à Paris.

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